Bonjour Alexis. De fait nous partageons la même colère (plus ou moins rentrée, beaucoup moins pour moi que pour vous me semble-t-il), face à la dérive de notre société en quête de valeurs, alors qu’elle n’aurait qu’à se tourner sans préjugés sur son passé pour constater que l’héritage n’est pas bien loin. Quelques décennies au plus. Mais pour cela, il faudrait du courage pour dénoncer enfin ouvertement la »chienlit » d’aujourd’hui! Cordialement. CLAUDE.
Par : CLAUDE
Par : Alexis
Bonjour CLaude.
Cent pour cent en accord avec vous. Il faut dénoncer, à tout moment, sur tous supports. D’où l’intérêt de ce blog (mine de rien essentiel) « dire les choses vraies ». C’est assez paradoxal, car chaque fois que j’en parle autour de moi, chacun y va de son laïus pour regretter l’éducation « d’avant »… Il semble que la majorité des personnes que je fréquente soit résolument « pour la fessée » ! Tous déplorent la « chienlit »… L’héritage n’est pas bien loin, en effet… que valent quelques décennies d’égarement face à des millénaires ?… Merci pour cet échange d’idées. Alexis
Par : CLAUDE
Merci Alexis pour votre réponse. Espérons qu’à force d’en parler on pourra enfin y venir! Cordialement. CLAUDE.
Par : Nelly
Bonsoir,
Je me permets d’ajouter mon petit grain de sel à vos échanges. La fessée est encore bien utile et employée dans plus de familles que l’on ne pense. Ce qui a fait naître ce phénomène des biens pensant qui veulent dicter leurs idées sur l’éducation et la violence à outrance et le manque de respect.
Sans ces deux éléments qu’il faut bannir, la fessée ne subirait pas cette discrimination. On peut donner raison aux personnes qui critiquent la fessée à cause de la violence et du manque de respect.
En effet, pour moi la fessée n’a d’utilité que si elle est donnée avec raison et explication et sans aucune violence ou esprit de vengeance.
C’est là qu’elle prend toute sa signification et qu’elle est alors éducative. Ainsi, elle peut alors être de mise à n’importe quel âge quand la bêtise ou la désobéissance sont avérées.
Ce fut mon cas et je n’en ai jamais été traumatisée. Après la remontrance et l’explication, j’ai souvent eu le droit à la question « Que mérites-tu Nelly ? » Jamais il ne m’est venu à l’idée de dire « rien ». Au contraire, j’admettais d’être punie par une fessée. Bises, Nelly
Par : Remi
Bonjour,
Entièrement d’accord la fessée déculottée reste une bonne solution éducative et est de ce fait encore employée de nos jours. Cette méthode ancestrale a quand même prouvé son efficacité.
De nos jours, et sans préjuger sur le manque de respect de la génération actuelle, la fessée reste employée et heureusement toujours d’actualité.
Cordialement, Rémi
Par : CLAUDE
Bonjour Nelly. Nous sommes bien d’accord, la fessée doit être donnée avec mesure, surtout si elle doit être donnée au martinet. Elle doit aussi toujours être expliquée, et même être entourée d’affection : un petit câlin pour faire comprendre que le puni n’a pas perdu l’estime de celui ou celle qui la lui a donnée, et que sa « dette » payée il retrouve sa place dans le concert familial. Par ailleurs, de mon point de vue, on doit respecter la « dignité » du puni. C’est pourquoi je ne suis favorable aux corrections données en présence d’une autre personne quelle qu’elle soit, et bien évidemment pas à l’école ! Cordialement. CLAUDE.
Par : Nelly
Je suis entièrement d’accord avec vous, la fessée est elle-même une preuve d’amour, je te punis pour que cela te soit utile pour que tu puisses évoluer. Mais il est évident et même essentiel que cela soit un moment uniquement réaliser entre le ou la punie et le la donneur.
Le cercle familial proche sait que la punition a été appliquée, mais ne doit en aucun cas y assister et encore pour un « public » extérieur voire étranger. Ensuite, c’est au punie de faire savoir ou pas qu’il a été corrigé de cette facon-là. C’est son choix. Bises Nelly
Par : CLAUDE
Bonjour Nelly. Je suis heureux de constater que nous partageons la même conception de la « fessée au sens large », c’est-à-dire éventuellement, (rarement mais fermement), le recours au martinet. Nul besoin d »exhibition : «Le cercle familial proche sait que la punition a été appliquée, mais ne doit EN AUCUN CAS y assister » écrivez-vous.
Pour moi, ceci est essentiel. Déjà, le déculottage est assez humiliant en lui-même et contribue, mais décemment, à la correction. Ensuite, comme vous le dites, aussi au puni de faire savoir ou pas qu’il a été corrigé. En ce qui me concerne, je m’en gardais bien ! Sauf hélas quand le climat méditerranéen m’imposant le recours aux culottes courtes, mes cuisses parlaient pour moi ! Et je n’en étais pas fier ! Du reste, c’était une motivation de plus pour faire attention à ne pas mériter le martinet sur les cuisses, car ma mère, quoique affectueuse ne me passait rien et surtout pas l’insolence, qui a été longtemps un défaut de caractère. En outre, j’étais très turbulent et souvent désobéissant, ce qui automatiquement me valait de bonnes cinglées sur les cuisses ! Mais je n’en veux nullement à mes parents de m’avoir ainsi appris à respecter les règles de la vie en société. Avec le recul, je préfère avoir appris ces règles grâce au martinet, que plus tard dans ma vie d’adulte, où les « sanctions » auraient été et de loin bien plus graves ! Merci encore pour votre appréciation de mes valeurs. Cordialement. CLAUDE.
Par : cambaceres
Bonjour Alexis,
Je découvre un peu tardivement votre récit et j’adhère totalement aux valeurs vertueuses que vous défendez. A treize ans, vous avez conclu un contrat avec votre parrain vous engageant à adopter certaines règles de conduite ainsi que des notes minimales à obtenir au collège et en cas de non-respect vous acceptiez d’avance des châtiments corporels, le martinet d’abord puis la cravache. Vous pouviez y renoncer et échapper à ces punitions, mais vous avez mis un point d’honneur à respecter ce contrat moral.
Mon expérience n’est pas éloignée de la vôtre. Quand à onze ans, ma mère a choisi d’arrêter les claques sur les cuisses pour passer au martinet, j’ai accepté son choix et je m’y suis soumis. Elle avait fixé des notes minimales à atteindre sous peine de martinet et je le recevais sur les cuisses en culottes courtes. Et sa méthode s’avéra efficace car mes notes remontèrent. A treize ans, je m’étais parfaitement adapté à cette éducation stricte tandis que ma mère hésitait à continuer. Nous avons fini par passer une sorte de contrat :
- je ne porterai jusqu’à la fin de ma 3e que des culottes courtes découvrant mes cuisses aux 3/4
- j’accepte d’être puni au martinet sur mes cuisses pour toute note inférieure à douze en fonction d’un barème établi par ma mère selon l’importance de la matière.
Chacun tint sa part du contrat et à chaque écart de note le martinet ne m’était pas épargné. Même si c’était difficile, peu m’importait la douleur que je méprisais sans toujours la maîtriser et cela m’était égal d’exhiber parfois des cuisses zébrées par les lanières. La honte était pour moi et elle faisait partie de la punition.
Pour la rentrée en 3e, ma mère avait commandé à notre droguiste un martinet sur mesure à cinq lanières épaisses, carrées et souples, martinet confectionné par un cordonnier. Il s’avéra plus mordant et plus redoutable que le précédent et il m’inspirait crainte et respect.
Ma mère avait relevé la note minimale à treize rendant le martinet encore plus inéluctable. Je ne me dérobai jamais et offris à chaque fois mes cuisses aux lanières du martinet, respectant ainsi mon engagement ; c’était une question d’honneur ! Et soyons clair, cette discipline rigoureuse me permit d’obtenir au final la moyenne dans toutes les matières à l’exception des maths pour lesquelles même un miracle n’y pouvait rien.
Ce contrat avec ma mère se révéla donc parfaitement bénéfique.
En Seconde, vexé de mes débuts médiocres en français, je demandais à ma mère de remettre en service le martinet. Puis pour des cours particuliers de grec et plus généralement de lettres, je passai le même contrat avec l’enseignante choisie par ma mère. Et à son tour, cette dame n’hésita pas à manier le martinet.
Je puis dire que j’ai assez bien réussi ma vie. Je reconnais que cette éducation exigeante m’a obligé à prendre mes responsabilités et à respecter les règles de vie en société.
J’ai librement accepté cette éducation et j’en ai pleinement assumé les conséquences. Mais ce que je tolérais pour moi, j’avais tendance à ne pas l’accepter pour les autres et je défendais souvent mes camarades quand je trouvais qu’ils étaient victimes d’injustice. Et en tant qu’enseignant, je n’ai pas changé ! Je prends souvent la défense d’élèves face à l’arbitraire qui m’est insupportable en tant que juriste attaché aux règles de droit et à la hiérarchie des normes.
Même rude, mais acceptée, notre éducation avait ses vertus. Elle n’est plus à la mode, semble-t-il. L’éducation d’aujourd’hui s’en porte-telle mieux ? Je n’en ai pas l’impression. Ne mélangeons pas sévérité éducative et maltraitance et le récent débat : « faut-il interdire la fessée ? » frisait le ridicule. L’éducation revient aux parents. Certes, il appartient à la société de fixer des normes ! Encore faudrait-il qu’elle en fût capable et qu’elle sache où elle aille.
Amicalement.
Cambaceres
Vous trouverez sur ce blog, si vous désirez les lire, certains souvenirs de mon éducation.
Par : CLAUDE
Bonjour Cambacérès. Je ne résiste pas au besoin de vous témoigner ma totale adhésion à vos valeurs : »Je reconnais que cette éducation exigeante m’a obligé à prendre mes responsabilités et à respecter les règles de la vie en société (…)j’ai librement accepté cette éducation et j’en ai pleinement accepté les conséquences (…)même rude, mais acceptée, notre éducation avait ses vertus », écrivez vous.
C’est exactement ce que j’ai vécu dans les années où le martinet n’était pas un objet décoratif ! Mais, comme vous aujourd’hui j’en recueille les fruits. Cordialement. CLAUDE.
Par : Alexis
Bonjour Cambaceres,
Merci pour votre témoignage.
Les derniers événements si terriblement tragiques de barbarie nous donnent hélas raison… ces barbares-là ont été à coup sûr des gamins non éduqués, une série de bonnes fessées aux moments opportuns de leur grandir les auraient sauvés de leur sauvagerie… j’allais écrire, de leur connerie… bref, le monde préfère unanimement prescrire l’abolition de la fessée au sacré nom des ‘droits de l’enfant’, et si c’était au contraire un droit fondamental de l’enfant de ne pas être épargné de la fessée lorsqu’il en a besoin ?
Bien cordialement
Alexis
Par : CLAUDE
Bonjour Alexis. Il est clair que ceux que vous évoquez n’ont pas connu le martinet. Pourtant, on prône le fouet dans certaines parties du monde . Mais je partage votre avis : c’est le droit fondamental pour la jeunesse d’être guidé dans le droit chemin. Or, à mon avis, ce but souvent ne peut être vraiment atteint qu’en passant par « la case martinet ». Malheureusement, on est à l’heure de « l’enfant ROI » qui gouverne, s’en prend à ses profs, multiplie les incivilité, et j’en passe. Je crains que ce n’est pas demain la veille que cet « ordre social » sera remis en cause. Cordialement. CLAUDE.
Par : CLAUDE
Bonjour Alexis. Vos valeurs n’ont rien d’ « aristocratique », le vulgaire « roturier » que je suis, mais élevé dans la même religion que vous et dont je revendique, sans excès, lui être encore fidèle à ce jour les partage : « effort sur soi, droiture respect de soi et des autres, dignité, courage ».
Comme pour vous, elles m’ont appris à assumer mes responsabilités dans ma vie d’adulte. Leur respect volontaire m’a aussi « rendu heureux ». Ayant été éduqué à obéir sans discuter, elles furent le temps fort de mon adolescence. Tout comme vous encore, les châtiments corporels infligés fermement mais avec affection furent le moyen grâce auxquels j’ai mûri en prenant conscience des limites à ne pas franchir. Toutefois, ce n’est pas à l’école que ces derniers m’ont été infligés, mais en famille. Le martinet familial ostensiblement suspendu à un clou dans la cuisine en a été l’instrument majeur. Quant à mon éducation morale, mes parents la partagèrent avec le bon curé de mon village, auquel ils déléguèrent le droit de me corriger si nécessaire. Et, hélas, ce fut plus d’une fois indispensable !
Le scénario était bien rodé. Quand mon confesseur estimait que j’avais passé les bornes, le plus souvent dans mon comportement « sensuel », pour employer un euphémisme, il me donnait une double pénitence. D’abord je devais réciter, bras en croix et à genoux mon acte de contrition. Ensuite il me faisait entrer dans la sacristie. Là, il ouvrait un placard où étaient suspendus deux martinets. Il dégrafait, en toute pudeur, mon pantalon et baissait mon slip jusqu’aux chevilles. Allongé sur ses genoux, les yeux fixés sur les redoutables instruments de correction, je recevais alors une sévère fessée : pas moins de 50 paires de claques. Ensuite Il me faisait mettre à genoux le front posé sur mes mains. Là, j’avais droit à 30 coups de martinet sur les fesses et 20 autres sur les cuisses….
Néanmoins, comme vous, je ne renie pas cette éducation. Elle a fait de moi un homme heureux et solide. Quant à ce que vous appelez avec élégance : « les tendances abolitionnistes actuelles qui absolvent d’avance les dérives et leurs conséquences manifestes pour notre société », comment pourrais-je ne pas approuver votre position ? Merci Alexis pour ce beau récit qui, en outre, a éveillé en moi des émotions profondes mais positives puisque, en quelque sorte, elles me confortement dans le choix de mes valeurs. Cordialement. CLAUDE
Par : Alexis
Claude,
Je suis évidemment d’accord avec votre commentaire; et lorsque je parle « d’aristocratie » je l’emploie de fait dans son sens platonicien : meilleur pouvoir (meilleure éducation). Comme la vôtre le fut, assurément.
Vos remerciements me touchent d’autant plus que j’ai longuement hésité avant de me livrer à ce difficile exercice, que de relater cette facette ‘secrète’ de mon initiation profonde à la vie.
Nous partageons certainement la même colère rentrée face au manque total de discernement en matière éducative (donc punitive)… et la dérive inquiétante que cela entraîne.
Très cordialement
Alexis
Par : CLAUDE
Bonjour Alexis. De fait nous partageons la même colère (plus ou moins rentrée, beaucoup moins pour moi que pour vous me semble-t-il), face à la dérive de notre société en quête de valeurs, alors qu’elle n’aurait qu’à se tourner sans préjugés sur son passé pour constater que l’héritage n’est pas bien loin. Quelques décennies au plus. Mais pour cela, il faudrait du courage pour dénoncer enfin ouvertement la »chienlit » d’aujourd’hui! Cordialement. CLAUDE.
Par : Alexis
Bonjour CLaude.
Cent pour cent en accord avec vous. Il faut dénoncer, à tout moment, sur tous supports. D’où l’intérêt de ce blog (mine de rien essentiel) « dire les choses vraies ». C’est assez paradoxal, car chaque fois que j’en parle autour de moi, chacun y va de son laïus pour regretter l’éducation « d’avant »… Il semble que la majorité des personnes que je fréquente soit résolument « pour la fessée » ! Tous déplorent la « chienlit »… L’héritage n’est pas bien loin, en effet… que valent quelques décennies d’égarement face à des millénaires ?… Merci pour cet échange d’idées. Alexis
Par : cambaceres
Bonjour Alexis,
Je n’avais pas relu votre récit depuis longtemps et je n’ai découvert votre réponse à mon commentaire que depuis peu.
Le premier droit de l’enfant, comme vous l’évoquez, est celui d’être éduqué sans cela c’est la porte ouverte à tous les excès. Après les terribles attentats de novembre dernier, j’en avais discuté avec mes élèves et j’avais évoqué avec eux l’éducation à l’ancienne, telle que vous et moi l’avons connue. Sans entrer dans les détails, il a été question des châtiments corporels. Et à ma grande surprise, plusieurs d’entre eux ont reconnu qu’une bonne correction dans le passé leur avait remis les idées en place ; ils ne s’en plaignaient pas, considéraient qu’ils l’avaient méritée et en étaient reconnaissants à leurs parents. Comme quoi !
Je leur ai expliqué qu’à mon époque moi aussi j’en avais reçues et qu’il n’était pas sûr que sans celles-ci j’aurais été aussi loin dans mes études.
Lorsque nous étions enfants et adolescents, les châtiments corporels étaient dans les moeurs et il ne nous serait pas venu à l’idée de nous plaindre. Et quelque part à un moment donné, vers 13 ans dans mon cas, vous comme moi avons complètement accepté ces règles aussi rudes fussent-elles.
Pour vous, ce fut le martinet puis la cravache ; moi, je fus soumis au martinet de ma mère reçu sur mes cuisses nues toujours en culottes courtes. J’avais en plus la honte d’exhiber les marques sur les cuisses mais cela faisait partie de la punition et je l’avais compris. C’était tant pis pour moi et je l’acceptais. Je n’aimais pas non plus qu’on me plaignît et mes camarades firent en sorte de ni trop se moquer ni trop s’apitoyer sur moi. Dès lors où j’avais accepté ces règles et réclamé leur maintien, je mis un point d’honneur à subir le plus stoïquement possible les punitions et j’affichai une certaine fierté à devoir en étaler les traces, et ce jusqu’à 16 ans passés.
Cordialement